Ecris-moi,
Ce que j’ignore de l’insondable de tes secrets
Sur les lignes invisibles d’un bout de papier,
Avant que l’insensé d’une encre presque asséchée
N’accouche de sa plume une rivière de regrets.

Ecris-moi,
Ces vérités sous influence qui sont ton mystère,
Et que tu caches derrière le clos de tes paupières,
Posés, comme un soupir à l’ombre de la lumière
De nos silences et mots tus qui se désespèrent.

Ecris-moi,
Les sentiers empruntés par tes couchers de soleil,
Lorsque le velours des nuits suspend ses aquarelles
A l’inachevé d’un rêve plongé dans un profond sommeil,
Ou les souvenirs ricochent sur l’espoir d’un réveil.

Ecris-moi,
Ces pensées profondes auxquelles tu fais violence,
Quand le cœur submerge la raison de ses évidences,
Au point d’en étouffer les cris sur l’oreiller des confidences,
Alors que nos sourires d’hier survivent aux reflets de l’absence.

Ecris-moi, Décris-moi,
Les sens uniques qui se languissent corps et âme,
De ce chemin, auquel l’instinct a sacrifié sa flamme,
Pour dérober au regard du temps, une pointe de larme,
Creusant de ses sillons, les rides d’un amour qui s’affame.

Gemma - Tous droits réservés - 05/07/2010