Une musique, une chanson qui me tient à coeur, car elle est le témoin de ce que fut un jour ma vie....

En partage, en témoignage, cette Trace De Vie...

A l’aube d’un sourire, qui farde les paupières du jour des ombres de la nuit, les larmes se noient doucement dans l’indifférence, là où se meure l’illusoire…

Et le regard s’éteint lentement…La flamme qui crépite au fond de l’âtre survit au temps qui passe, effeuillant les chapitres d’une vie qui trépasse…

Ou donc trouver la force de lutter contre vents et marées, comment combler les doutes, les pires déroutes, d’un présent vécu à l’imparfait…

Pourquoi se soumettre au pire, tout en continuant à espérer que le meilleur reste à venir…

Se contenter du peu qu’on nous donne, et se vêtir des haillons d’un amour mort né, pour ne pas succomber à la morsure du froid de tous ses hivers affligés.

Se nourrir d’un sein de glace qui condamne le cœur à la famine, tout en s’abreuvant de la haine qui l’assassine…..

Se réchauffer des flammes de l’enfer dans les bras d’un ange qui vous déchoit en son paradis, ou le beau en démon se travestit….

Lorsque le sol se dérobe sous vos pieds,  que pleuvent l’abject, le vil, et que s’assombrit le paysage, courber l’échine, plier, sans pour autant céder, et s’armer de courage…

Pleurer les matins chagrins d’une encre de solitude, et la répandre sur le parchemin des incertitudes, laissant le corps en douleurs accoucher de ses peurs.

Enceinte de souffrances, la déchirure s’ébranle sur les rives de l’évidence en vagues déferlantes, sur la coque d’un navire chaviré, dont l’écume hurlante lui insuffle son envie d’exister….

Mais…Vivre plutôt que survivre !

Alors partir, et oser affronter l’horizon d’un ailleurs, pour s’affranchir enfin de ce nulle part, dont les chaînes se brisent au fur et à mesure qu’on largue les amarres….

Et même si l’ensanglanté de l’âme se fait un temps l’unique compagnon de voyage, à travers les éclats de vers comme un exutoire, le ressuscité de la femme en sera le plus beau témoignage….

© Gemma - 03/02/2008